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La sophrologue parfaite qui a tout réglé dans sa vie (mythe ou réalité ?)

La sophrologue parfaite qui a tout réglé dans sa vie (mythe ou réalité ?)

Lors d’une soirée fort sympathique, une amie me demande comment je vais.

Venant d’apprendre à l’instant une nouvelle qui m’a profondément bouleversée, je ne peux pas lui dire que je vais bien, et encore toute chamboulée, je sens les larmes monter, incontrôlables.

Mon amie, étonnée, me dit « Toi, Camille ? avec tout ce que tu fais ! ».

Un autre jour, une cliente me demande : « mais vous, vous ne pleurez jamais ? vous n’avez plus de problèmes dans votre vie ? »

Dans l’imaginaire, les sophrologues sont souvent idéalisés. Être sophrologue, ça voudrait dire :

  • « Je suis parfaite »
  • « Tout évènement glisse sur moi sans m’atteindre »
  • « Je gère en toute situation »
  • « Ma vie est sous contrôle »
  • « ma vie est un long fleuve tranquille »
  • … etc… ???

Oh que non, et bien heureusement !

Voici quelques éléments pour interroger le mythe de la « SOPHROLOGUE PARFAITE QUI A TOUT RÉGLÉ DANS SA VIE »

Les émotions, c’est la vie, ça se vit !

Le mot « Émotion » vient du latin movere qui signifie « ébranler », « mettre en mouvement ».

Le mouvement, c’est la vie. L’immobilité n’existe pas. Chaque jour, chaque être humain est traversé par ses émotions. Qu’elles soient désagréables ou agréables, elles sont indispensables. Elles nous indiquent notre état intérieur, et nous signalent, comme un feu clignotant d’alerte, que quelque chose est en déséquilibre en nous.  Elles nous montrent qu’un besoin n’est pas comblé, et qu’il est nécessaire de modifier quelque chose pour rétablir l’équilibre.

On a beau « travailler sur soi », la vie nous servira toujours des évènements qui génèreront en nous des émotions plus ou moins intenses et agréables.  Nous pouvons les accueillir  avec plus de conscience, de façon plus fluide, mais l’objectif n’est pas de les éliminer. Nous avons beau être des professionnels, nous restons des êtres humains en évolution.

C’est un phénomène naturel, utile, que la société nous a trop appris à réprimer. « Ne pleure pas », « ravale ta colère », « arrête de crier », « allez ça va aller, garde le sourire », « pas la peine d’avoir peur » …. Que d’injonctions depuis notre plus tendre enfance.

Pleurer en public est mal vu. L’expression des émotions est souvent associée à de la faiblesse ou du manque de savoir vivre. Et pourtant …

Vive la vulnérabilité !

Je suis née dans une famille bienveillante, et malgré ça, dès l’enfance, je ne me suis pas autorisée à exprimer mes émotions. Je ne sais pas pourquoi, peut-être l’envie personnelle de coller à l’image de la petite fille PARFAITE, l’impression que c’est comme ça que j’allais être aimée.

Ensuite, jeune adulte, j’avais tellement bien appris à cacher mes émotions que j’avais l’impression que tout allait bien dans ma vie, que j’en avais le contrôle. Pourtant, au fond, je bouillonnais, je me sentais en tension. Et en même temps, je me sentais transparente, vidée de ma substance.

Il a fallu des années pour oser m’exprimer avec sincérité : oser dire NON, oser pleurer devant mes proches, devant des collègues de travail, oser exprimer ma colère, laisser ressortir ce côté « pas cool », montrer mes zones d’ombre, les accueillir et arrêter de me cacher derrière mon sourire implacable. Lâcher le contrôle.

Pour cela, j’ai dû accepter ma vulnérabilité, mes fragilités, qui font partie de moi au même titre que mes forces, ma combattivité.

Nous sommes tous vulnérables, et cette vulnérabilité nous relie. Qui n’est pas sincèrement touché par quelqu’un qui ose montrer sa fragilité ? Celle qu’on a passé toute sa vie à vouloir cacher ?  Alors des relations sincères peuvent voir le jour, au delà des apparences.

Je suis tellement heureuse de pouvoir laisser les larmes couler devant des proches, même dans des situations incongrues, ressentir le bienfait que ça m’apporte, et percevoir mon cœur qui s’ouvre un peu plus à chaque fois.

La pratique de la sophrologie, du chant, du chamanisme m’ont appris à enfin ressentir pleinement mes émotions, et à les laisser s’exprimer sans les retenir à tout prix.

J’arrive aujourd’hui à oser laisser mes larmes couler  devant une amie lors d’une soirée fort sympathique … YESSSS !

Puis à prendre en soin des parts de moi qui ont quelque chose à me dire.

 

L’exploration de soi ne s’arrête jamais !

La vie est un chemin, et nous ne cessons d’avancer sur ce chemin.

Chacun de nous évolue chaque jour. Apprend, s’adapte, s’améliore, va plus en profondeur dans la connaissance de soi.

Quand une personne choisit d’accompagner les autres, elle se forme et/ou utilise son expérience passée, la valide parfois par un diplôme. Mais l’enseignement ne s’arrête pas là. Sa pratique est un éternel enseignement, elle continue chaque jour à apprendre.

Apprendre de ses erreurs, de ses réussites. Ajouter d’autres cordes à son arc.

Les épreuves de la vie nous font également évoluer, nous aident à avoir plus de compréhension de ce qui se joue.

Avez-vous remarqué comme vos problématiques principales restent présentes toute votre vie ? On croit avoir résolu quelque chose mais non, quelques mois ou années plus tard, ça se présente à nouveau. Les problématiques reviennent par cycle, mais un peu plus légères à chaque fois.

J’aime l’image de la spirale : on repasse par les mêmes zones, mais en s’élevant un peu plus à chaque fois.

Pour traverser ces zones de turbulence, je mets en pratique ce que je transmets :  la sophrologie, le chant, le chamanisme. Ce sont des outils très importants pour moi, je les utilise au quotidien.

Mais je ne peux pas tout régler seule. J’ai besoin aussi d’un regard extérieur, qui va m’aider à avancer, sur les plans personnel et professionnel. Pour prendre du recul sur ma pratique, apprendre de chaque expérience qui vient me titiller.

C’est ce qu’on appelle la supervision : un thérapeute qui vient apporter un éclairage à un autre thérapeute. Ça me semble indispensable et fait pleinement partie de ma pratique !

 

Le cadre des séances : mettre ses problèmes entre parenthèse pour être pleinement présent !

Le fait de n’avoir pas tout réglé ne m’empêche pas d’accompagner les autres. Au contraire.

Comme je l’ai dit plus haut, il n’est pas possible d’affirmer un jour « c’est bon, j’ai tout réglé dans ma vie ! ». Ou alors on vit dans cette illusion, mais ça n’est qu’une illusion…

S’il fallait avoir tout réglé pour accompagner les autres, il n’y aurait pas de thérapeutes. C’est comme si on demandait aux médecins de ne jamais être malades pour être de bons médecins…

Par contre, il est important d’être conscient de ce qui nous traverse, d’être conscient que nous ne sommes pas parfait.es. Osons dire que nous sommes parfaitement imparfait.es !

Et cette conscience, cette humilité, nous permet d’être de vrais accompagnants, de ne pas se placer au-dessus de l’autre, en tant que sachant, mais plutôt comme un guide, un guide de montagne qui a peut-être plus d’expérience, de connaissance du parcours, et qui va s’adapter au marcheur, au terrain, à la météo, pour permettre que la randonnée soit la plus réjouissante possible.

Je mets souvent à l’aise mes clients sur le fait qu’il m’arrive parfois de crier à la maison, de m’énerver, voire même de péter les plombs, d’avoir peur ou d’être triste …

Pour autant, quand je suis en séance, quoiqu’il se passe dans ma vie, je crée un cadre clair dans lequel je me glisse, je me mets dans la peau de l’accompagnante. J’entre dans une zone de neutralité. Je laisse mes traquas ou états d’âme derrière la porte. Je me rends pleinement présente à la personne qui vient me voir, pleinement présente à ses problématiques, à son histoire.

Je reprendrai les miennes quand la séance sera terminée …

 

Le sophrologue est avant tout un être humain, comme vous, qui avance sur son propre chemin, du mieux qu’il peut …

Si vous souhaitez me contacter, c’est ici !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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