Sophrologie et cancer
Le cancer, une maladie pas comme les autres
L’Epée de Damocles
Qui ne connaît pas dans son entourage quelqu’un qui a eu un cancer ?
Certains d’entre vous ont peut-être traversé cette épreuve, ou sont en train de la vivre.
Ce terme, qui regroupe en fait plusieurs maladies, plane comme une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes.
Il en existe tant de variétés ! Le cancer peut toucher tous nos organes.
Comment passer entre les gouttes ?
Nous savons que notre environnement n’est plus aussi sain qu’avant. Pollution, pesticides, alimentation, radioactivité, ondes électromagnétiques, stress ….
Nos modes de vie influencent notre santé de façon générale. Nous pouvons faire du mieux possible, mais cela ne nous met pas à l’abri de façon certaine.
De l’injustice au jugement moral : culpabilité je vous tiens !
Il y a souvent dans le cancer un sentiment d’injustice, quand il touche des enfants, de jeunes parents, des sportifs, des personnes menant une vie plutôt saine, ou des ouvriers et agriculteurs ayant subi les effets de produits dangereux …
D’un autre côté, les cancers revêtent parfois un aspect « punitif« , quand notre vie n’a pas été fidèle au canon de la vie saine : quand on est fumeur, qu’on aime bien boire, manger de la charcuterie, des frites et des sodas … « c’est pas étonnant qu’il ait un cancer des poumons, il a toujours fumé comme un pompier ».
C’est comme si notre mode de vie changeait la perception des gens sur la personne qui a un cancer, passant du « oh quelle injustice » à « oh il l’a bien cherché ». Quelle autre maladie fait ainsi appel au jugement moral ? Quelle autre maladie est « méritée ou non » ?
On peut également avoir tendance à chercher derrière un cancer des raisons psychologiques et émotionnelles : qu’ai-je refoulé ? qu’ai-je mal vécu, qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Qu’ai-je mal digéré dans ce deuil ou cet évènement traumatisant ?
Ces questions développent un sentiment de culpabilité très fréquent chez les malades. Ainsi que cette question « pourquoi moi ? » qui tourne en boucle.
Quand le diagnostic tombe …
Quand le diagnostic tombe, c’est un coup de massue, le monde s’écroule : état de choc, peur immense, ou déni …
Les réactions sont très différentes, mais quelles qu’elle soient, une chose est irrémédiable : la vie sera différente désormais.
Les relations aux autres vont changer également, dans les sphères familiale, amicale, professionnelle …
« Vais-je m’en sortir ? »
La médecine ne peut pas savoir comment la maladie va évoluer. Et le patient se retrouve pris dans un engrenage d’examens, de soins, de protocoles, … avec souvent l’impression d’être dépossédé de son corps. L’impression de ne plus rien contrôler.
Et pourtant, les malades d’un cancer entrent dans une lutte de la vie contre la mort.
Une lutte étayée de statistiques plus ou moins rassurantes selon les organes touchés et les types de cancer.
Une lutte qui ne s’arrêtera jamais, puisque même lorsque le cancer a régressé, il y a toujours un risque de récidive. Les médecins parlent de rémission et non de guérison.
La médecine apporte des réponses sur le plan physique, médical, mais il y a souvent, hélas, un grand vide pour la prise en charge des aspects psychologiques et émotionnels.
Et c’est là que la sophrologie a tout sa place, en complément des médicaments et du suivi médical.
La sophrologie au service des personnes atteintes d’un cancer
La sophrologie peut agir sur de nombreux aspects et apporter un mieux-êtres aux personnes atteintes d’un cancer. Voici quelques exemples de ses champs d’action.
Apaisement de la douleur
Les cancers génèrent parfois des douleurs dans le corps, et les traitements sont aussi source de sensations inconfortables.
Selon l’ARC, « plus de 50 % des patients traités pour un cancer confient avoir mal.
Et près de quatre sur dix rapportent des douleurs modérées à intenses, et ce quel que soit le type de maladie cancéreuse et son stade. Pour 90 % des patients concernés, celles-ci ne parviennent pas à être soulagées. »
=> La sophrologie permet de prendre conscience des zones douloureuses et d’apaiser les sensations désagréables. Grâce à des outils de respiration, de visualisation, elle permet de réduire voire d’éliminer la douleur.
Accueil des émotions
Les émotions sont particulièrement fortes :
La peur : peur de la maladie et de la mort, peur des réactions de l’entourage, peur de l’inconnu, peur de la douleur, peur de ne pas y arriver, peur de ne plus pouvoir travailler, faire ce qu’on aime, peur de cette nouvelle vie qui s’annonce.
La colère : colère vis à vis de soi, colère en lien avec l’injustice ressentie, colère face au système médical qui peut oublier l’aspect « humain » du patient et ses besoins (ce n’est pas tout le temps le cas, mais les témoignages vont souvent dans ce sens), colère de ne pas être compris par son entourage, colère d’être fatigué.e
La honte : honte d’avoir cette maladie tabou, honte de se sentir faible, vulnérable, honte lors de la perte de ses cheveux, …
La tristesse : tristesse de se voir affaibli.e, tristesse de voir ses proches eux-mêmes tristes, perdus, tristesse de voir ses capacités réduites, …
Le cocktail de toutes ses émotions prend l’aspect d’un véritable tsunami.
Les personnes atteintes d’un cancer vont aussi avoir tendance à vouloir protéger leurs proches, dont les émotions sont aussi très fortes, et à veiller à réduire au maximum leur inquiétude.
=> La sophrologie peut aider à identifier toutes ces émotions, à les accueillir, à y voir plus clair.
Régulation du stress
Il y a de nombreux facteurs qui déclenchent un stress important dès que le diagnostic est posé.
Toutes les émotions mentionnées ci-dessus sont des facteurs de stress si elles ne sont pas accueillies. Cela crée de fortes tensions dans tout le corps, le mental s’emballe et nourrit des pensées négatives, ce qui génère davantage de stress, et on entre dans un cercle vicieux infernal.
D’autres facteurs augmentent le niveau de stress du patient : les échéances, les examens, la douleur, les relations, le stress de l’entourage qui rejaillit sur soi, …
=> La sophrologie va apporter des outils concrets pour apaiser les tensions, les relâcher, et faire descendre le niveau de stress.
Réappropriation de son corps
Comme dit plus haut, le corps est au centre de toutes les préoccupations des médecins, qui établissent des protocoles pour permettre à la maladie de reculer.
Mais le patient se sent souvent impuissant dans cette bataille, avec la sensation que son corps ne lui appartient plus. Il est dans un posture plus passive qu’active.
Et pourtant, ça semble tellement important de se sentir connecté à son corps dans cette période de traitement. Être à l’écoute des sensations, pour pouvoir apaiser celles qui sont désagréables et renforcer celles qui sont agréables.
Prendre en compte les prescriptions médicales mais en osant poser les questions nécessaires pour comprendre ce qui se joue, et savoir exprimer ses ressentis pour adapter au mieux le traitement si besoin.
=> La sophrologie va permettre de prendre conscience des sensations, d’être à leur écoute, et donc à l’écoute de soi. Renforcer ce qui va bien, sentir ce qui est bon pour soi, accepter ses limites. Devenir pleinement acteur de sa guérison.
Et bien plus ….
Lorsqu’une personne vient dans le cadre d’un accompagnement lié à un cancer, on aborde les aspects liés aux émotions, au stress, au corps. Mais le travail engagé permet souvent des prises de conscience plus existentielles.
Quelle est ma place ? Est-ce que j’ai tendance à trop donner aux autres ? Et si je prenais enfin soin de moi ? Quelles sont mes valeurs, mes priorités dans la vie ? Qu’est-ce qui me met en joie ? Quels sont mes rêves oubliés que je voudrais réaliser ?
=> La sophrologie permet de revenir à soi en douceur. Quelle que soit l’évolution de la maladie, ramener au centre de sa vie l’ESSENTIEL. Il est différent pour chacun et se dévoile au fur et à mesure de l’accompagnement.
Je suis convaincue des bienfaits de la sophrologie pour les personnes atteintes d’un cancer,
ainsi que leurs proches pour qui la situation est également très difficile à vivre.
Elle permet d’aborder la maladie autrement :
- Passer de lutte à l’acceptation et la coopération
- Vivre pleinement cette période délicate et mobiliser toutes ses ressources
- Se reconnecter à sa joie
- Retrouver la confiance en soi et en la vie
ET POURQUOI PAS ?
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Je remercie Nathalie Gueth Vallet pour ses formations passionnantes qui guident ma pratique, notamment celle sur le cancer.
Je remercie la Ligue contre le Cancer pour leur confiance.
Et j’ai une pensée spéciale pour Esteban et sa famille.